Ils étaient une dizaine, parents et enfants à se rendre au spectacle de Wonderland de la compagnie Un Château en Espagne, dans une mise en scène de Céline Schnepf au Théâtre de l’Espace en ce jeudi 7 juin aux côtés de notre coordonnatrice. Cette sortie avait été préparée avec l’atelier de kokédama de la semaine précédente.
Un spectacle féérique et engagé
Fantastique, original, magnifique, fabuleux, spectaculaire, dramatique, plein de sensibilité, Wonderland a charmé les spectateurs du début à la fin, sans arrêt. Les comédiens incarnent à merveille leurs personnages, le texte est juste, drôle avec parfois un humour noir et de l’autodérision. Céline Shnepf, ses comédiens et son décor nous ont emportés dans un pays entre réel et imaginaire où Alice se confondait avec des milliers d’Alices, enfants de nos temps modernes qui ont perdu leur pays et qui se trouvent ballottés, malmenés dans nos pays, où ils atterrissent sans identité, sans laisser-passer ni passeport, cherchant la moindre brindille à laquelle ils peuvent s’accrocher, se retrouvant confrontés à la violence du quotidien, aux interrogations au cours desquelles ils doivent justifier leur origine, leur identité, leur âge, la véracité de leur histoire alors qu’il ne rêvent que de reprendre leur vie d’enfant, contraints de grandir avant l’âge, tout comme Alice au Pays des merveilles.
La scène du naufrage
Une phrase a particulièrement ému le public. Elle est prononcée par Alice quand ses larmes inondent Wonderland :
« Est-ce que les larmes d’un enfant peuvent faire disparaître tout un pays ? »
Un dernier mot à propos de la comédienne qui joue le rôle d’Alice
« Valentine Basse est vraiment sensationnelle ! Ne serait-ce que dans sa ressemblance avec une enfant de 13 ans, son jeu est wouaaah, elle est pluridisciplinaire ! Bravo ! »
Elle a fêté ses 30 ans lors de cette représentation. Personne n’y croyait !
Association des Racines et des Feuilles 